Ouagadougou, 11 février 2012. Le ministre burkinabé des Affaires étrangères et de la coopération régionale, Djibril Bassolé, a ouvert aujourd’hui, au Centre des conférences internationales de Ouagadougou, la journée d’échanges et de concertation avec la diaspora africaine, en insistant sur la contribution qu’elle peut apporter au développement de l’Education en Afrique.
En présence du président du Comité exécutif de l’Association pour le développement de l’Education en Afrique (ADEA), Dzingai Mutumbuka, de la ministre burkinabé de l’Education nationale Mme Koumba Boly Barry, du Secrétaire exécutif de l’ADEA, Ahlin Byll-Cataria, M. Bassolé a exhorté les participants à la journée à réfléchir aux meilleurs mécanismes pour esquisser un partenariat avec la diaspora en matière de développement de l’éducation.
«Au-delà des solutions temporelles, il s’agit de voir comment la diaspora peut participer à la transformation de la qualité de l’éducation en Afrique. Il s’agit de voir quelle peut être la contribution de cette diaspora à la formation des citoyens capables d’anticiper sur des événements majeurs», a indiqué le ministre burkinabé des Affaires étrangères, lors de cette journée organisée par l’ADEA.
Pour le ministre Bassolé, il est important de voir comment les fils et filles de l’extérieur peuvent contribuer à garantir une meilleure adéquation entre l’emploi et la formation en Afrique.
Le président du Comité exécutif de l’ADEA, Dzingai Mutumbuka, a, pour sa part, souligné que la journée de la diaspora faisait partie intégrante de la Triennale 2012 sur le thème «Promouvoir les connaissances, compétences et qualifications critiques pour le développement durable : comment concevoir et édifier une réponse efficace des systèmes d’éducation et de formation».
«Cette journée est tout à fait particulière. Car, c’est la première fois que l’ADEA associe la diaspora en tant qu’entité à part entière aux discussions sur l’Education en Afrique. La diaspora dispose d’un énorme potentiel qu’elle peut mettre à la disposition du développement de l’éducation en Afrique», a-t-il argumenté.
Prenant la parole après la cérémonie officielle, l’ancien Premier ministre du Burkina Faso, Tertius Zongo, a également souligné la valeur ajoutée que peut apporter la diaspora dans la prise en charge des questions éducatives sur le continent.
«Je voudrai féliciter les organisateurs pour l’institution de cette journée. Il est important que l’on jette un pont qui permette aux Africains où qu’ils se trouvent de mettre leur intelligence et leur énergie au service du continent», s’est réjoui M. Zongo.
Après l’allocution introductive de l’ancien Premier ministre, les participants ont entamé leurs échanges dans le cadre d’une table ronde organisée en deux temps forts. Ils ont, dans la première partie, examiné les contributions de la diaspora au développement socio-économique de l’Afrique par le biais du transfert des compétences, en particulier dans le secteur de l’éducation, de la formation, de la science de la technologie et de la recherche. A cet égard, l’expérience du Mali été présentée comme un exemple d’implication de la diaspora qui doit inspirer les autres Etats du continent.
Lors de la seconde partie de la table ronde, les participants ont fait un état des lieux des opportunités et des programmes de soutien au développement de l’Afrique déjà mis en oeuvre dans certains pays du continent. Les représentants du Maroc, du Niger, de la Tunisie, du Nigeria, du Kenya, du Sénégal et du Togo ont pris la parole pour faire part des expériences de leur pays, tout en soulignant les retombées positives de l’implication de la diaspora.
Au terme des débats, les participants à la journée ont établi une liste de messages qui seront portés lundi à la connaissance des chefs d’Etat et des ministres africains qui participeront à la cérémonie d’ouverture de la Triennale.
Ils souhaitent ainsi la création dans chaque Etat africain d’un cadre favorable à la contribution de la diaspora au développement du pays d’origine. La journée a également encouragé la mise en place d’un cadre favorisant la mobilité entre pays africains afin de consolider la coopération et les échanges intra-africains.
Les participants à la journée ont par ailleurs souhaité que se mette en place une base de données répertoriant les principales compétences de la diaspora en matière de sciences, de technologies, de recherche et de formation. Selon eux, cette initiative gagnerait à être complétée par la création d’un fonds spécifique de la diaspora qui servirait à financer les initiatives en faveur des pays d’origine.
La journée consacrée à la diaspora sera suivie dimanche d’une journée d’échanges d’expériences en matière d’éducation entre la Corée et l’Afrique, à la veille de la Triennale 2012 de l’ADEA, qui aura lieu du 13 au 17 février 2012. Plus de 800 personnes, parmi lesquels plusieurs chefs d’Etat et quelque quarente ministres africains, sont attendues à la Triennale, la première après la décision prise, en 2008 à Maputo, par le Comité exécutif de l’ADEA de remplacer la Biennale par la Triennale.
Contacts presse :
- M. Aliou Goloko, Consultant presse pour l’ADEA, A Ouagadougou : Tel: +226/ 77 85 80 73 (cellulaire), e-mail : golokosn@yahoo.fr
- Emmanuel Lankoande, Directeur, Direction de la communication, Ministère de l’Education et de l’Alphabétisation, Burkina Faso, Tel à Ouagadougou: +226/ 70 74 09 32 e-mail: elankoande@gmail.com
- Thanh-Hoa Desruelles, Relations externes et communication, ADEA, t.desruelles@afdb.org, à Tunis : +00216/98419887 (cellulaire)
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