La consultation dans le cadre de la Triennale pour la région de l’Afrique australe met en exergue la renaissance et les idéaux culturels africains à Luanda

La quatrième réunion consultative régionale pour l’Afrique australe sur « La mise en œuvre de l’éducation à la renaissance culturelle africaine et aux idéaux du panafricanisme pour promouvoir l’intégration continentale et la naissance des États-Unis d’Afrique (confédération ou fédération) » – le troisième sous-thème de la Triennale 2017 de l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) – a eu lieu à Luanda, en Angola, les 27 - 28 juillet 2016. Le ministre angolais de l’Enseignement supérieur, S.E. Adão do Nascimento, qui a présidé la clôture de la consultation, a adressé ses remerciements à la Secrétaire exécutive de l’ADEA, Mme Oley Dibba-Wadda, pour avoir choisi l’Angola pour abriter cette réunion régionale stratégique. Il a exprimé sa satisfaction quant aux délibérations de la consultation qu’il a décrites comme étant fort réussies et constituant une excellente base pour préparer les pays de la région en vue de la Triennale de l’ADEA, qui se tiendra à Marrakech, au Maroc, du 15 au 17 mars 2017. Etait également présent à la cérémonie de clôture, le ministre angolais de l’Education, S.E. Dr. Pinda Simão.

Les principales recommandations découlant des séances de travaux de groupe ont porté, entre autres, sur : a) la nécessité pour les pays africains de financer eux-mêmes leurs programmes d’éducation plutôt que de dépendre de l’aide extérieure : b) la promotion de l’éducation interculturelle fondée sur les principes de durabilité et d’endogénéité ; c) l’orientation des Etats membres de l’Union africaine de sorte qu’ils honorent l’engagement en faveur de l’éducation primaire universelle dans la langue maternelle de l’enfant à l’horizon 2030 ; d) l’actualisation des travaux sur l’éducation des adultes en Afrique et la promotion de l’éducation universelle pour tous les Africains, conformes aux perspectives africaines ; e) la promotion de l’intégration africaine par la facilitation des contacts entre les jeunes ; et f) la reconnaissance des langues et des cultures africaines dans l’éducation pour parvenir au panafricanisme.

La ministre angolaise des Sciences et de la Technologie, S.E. Dr. Maria Candida Teixeira, a ouvert la réunion consultative de l’ADEA le mercredi 27 juillet 2016. Dans son discours d’ouverture, la ministre a rendu hommage à l’ADEA et à au Coordonnateur général de la Triennale, M. Mamadou Ndoye, ancien ministre de l’Education du Sénégal et ancien Secrétaire exécutif de l’ADEA. S.E. Dr. Teixeira a souligné que le gouvernement angolais travaillera aux côtés de l’ADEA pour garantir le succès de l’édition 2017 de la Triennale. Elle a relaté la manière dont l’Angola prend une part active dans la vie de l’Association depuis 1995 et la manière dont le pays assume pleinement le rôle qui lui revient en tant que membre permanent du Comité exécutif de l’ADEA. Soulignant également l’importance de cette consultation et de son thème pour la région de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), en précisant qu’il était nécessaire que le continent africain capitalise son éthique multiculturelle, la cohésion sociale et la compréhension mutuelle. Tout en relevant que c’est la première fois qu’un programme de l’ADEA s’oriente vers la réalité d’avoir une identité culturelle africaine, la ministre a insisté sur le développement d’un système éducatif en Afrique qui mette l’accent sur l’idée d’une renaissance culturelle pour le continent. Elle a également indiqué à l’assemblée que les partenaires de l’ADEA doivent démontrer leur volonté de soutenir et d’appliquer les ingrédients de ce programme si l’on souhaite que la renaissance culturelle africaine soit pleinement intégrée dans ses systèmes éducatifs.

S’exprimant au nom de la Secrétaire exécutive de l’ADEA, Mme Oley Dibba-Wadda, Mme Raky Gassama Coly, Chargée de la gestion du savoir, a témoigné de la sincère gratitude de l’ADEA au gouvernement angolais, à travers son ministre de l’Education, pour avoir abrité cette consultation régionale pour les pays de l’Afrique australe. Elle a souligné que la gratitude de l’ADEA envers l’Angola est particulièrement importante parce que ce pays est l’un des cinq « Pays champions » qui soutiennent l’Association depuis plusieurs années. Mme Gassama Coly a également salué la contribution que l’honorable Secrétaire d'Etat à l'Education en charge de la formation et l'enseignement technique et professionnel, M. Narciso Damásio dos Santos Benedicto, a apporté pour soutenir l’ADEA au fil des ans et son engagement à œuvrer au succès de cette consultation. La représentante du Secrétariat de l’ADEA a souligné l’importance de ce sous-thème, en relevant qu’il est extrêmement important pour l’Association, en tant qu’organisation panafricaine qui œuvre à soutenir les pays africains afin de garantir des attitudes et des valeurs positives, ainsi que des comportements favorables grâce à l’éducation et à la formation. Il est également important de veiller à ce que la renaissance africaine et les idéaux du panafricanisme soient intégrés dans les programmes d’enseignement. Elle a rappelé que l’Agenda 2063 pour l’Afrique invite à la nécessité d’une identité culturelle africaine, ainsi qu’à une éthique et des valeurs fortes. Mme Gassama Coly a indiqué au public présent que les conclusions et recommandations de cette consultation feront l’objet de discussion lors de la Triennale en mars 2017, vu que cela permettra la définition d’une feuille de route pour la mise en œuvre de politiques d’éducation transformatrices pour le continent. Elle a également exprimé le souhait de l’ADEA d’inviter le Président de l’Angola, Son Excellence José Eduardo Dos Santos, à participer aux discussions de la Table ronde des chefs d’Etat lors de la Triennale 2017.

Au nombre des autres orateurs à la cérémonie d’ouverture, figuraient le Vice-gouverneur de la province de Luanda, Mme Juvelina Imperial, qui représentait le Gouverneur de la province, le général Higino Carnier. Le Vice-gouverneur a indiqué à l’auditoire que le sujet de la consultation était un sujet central, car il constituait un moyen pour l’Afrique de s’identifier sur la scène mondiale afin de promouvoir son développement.

Le Coordonnateur général de la Triennale, M. Mamadou Ndoye, a présenté un aperçu du thème et du sous-thème et a souligné la nécessité de faire en sorte que les ministres de la Culture et les ministres des Sciences et de la Technologie participent à la Triennale. M. Ndoye a souligné l’importance de la qualité en matière d’éducation qui est étroitement lié avec le thème de la renaissance culturelle africaine et du panafricanisme. Il a exhorté les jeunes Africains à apprécier l’identité de l’Afrique et à ne pas chercher des solutions à l’extérieur du continent. M. Ndoye a souligné que l’histoire de l’Afrique, les langues et la culture africaines doivent devenir une partie intégrante des systèmes éducatifs à travers le continent.

Il a également relevé la nécessité d’emprunter le chemin de l’éducation pour la paix en Afrique en affirmant que « Nous ne pourrons jamais nous développer si nous continuons les conflits et les guerres. Nous devons donc respecter la dignité humaine et les droits humains fondamentaux ».

Le Coordinateur thématique du sous-thème, M. Ibrahima Bah-Lalya, a présenté les lignes directrices méthodologiques pour la consultation. Quatre groupes ont travaillé en sessions parallèles au cours de ces deux jours sur les thèmes de la mobilisation des ressources, la langue et l’éducation de qualité, la culture et l’histoire de l’Afrique, le panafricanisme et l’intégration continentale. Les résultats des travaux des quatre groupes de travail ont constitué la base des recommandations découlant de cette consultation.

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Contacts pour les médias :

  • Lawalley Cole, Coordonnateur, Groupe de travail de l’ADEA sur la communication pour l’éducation et le développement, l.cole@afdb.org
  • Stefano De Cupis, Chargé supérieur de communication, ADEA, s.decupis@afdb.org